J’ai préféré travailler avec les sourds car selon moi c’est une façon d’être solidaire à l’égard de ces frères et sœurs handicapés. C’est en effet ma manière de me mettre à leur service, au service d’une couche sociale vulnérable.Parlant de l’intégration des sourds et des entendants dans ce centre, je trouve cela d’un grand effort de développement assez louable. Toutefois, elle souffre encore de nombres d’insuffisances.
Par ailleurs, pour ce qui est des plus bénéficiaires dans cette entreprise d’intégration, je dirai simplement que les réponses varient selon les cours tenus et les années. Seulement il faut ajouter que l’objectif premier de cette intégration qui sans doute prévoyait l’épanouissement individuel et collectif des sourds semble relever du parcours de pèlerin.
Naturellement, les cours sont dispensés à l’aide de moyens prévus à cet effet. Nous avons la parole et/ou les signes pour les entendants, et les signes pour les sourds.
En réalité, il n’y a pas de métier sans difficultés. Et quand la vocation y est, on parvient à les dépasser. Il faut rappeler que chez les handicapés sourds, les aptitudes visuelles sont beaucoup plus développées. À cet effet, la pensée de ce philosophe qui dit « une image vaut mieux que dix mille mots » a pleinement sa raison d’être.